Mme
Camara Adama Sow présidente de la fédération guinéenne des parents d’élèves, étudiants
et amis de l’école
(FEGUIPAE)
« L’école n’est pas la solution
mais c’est un des moyens de résoudre la solution. »
La Plume
plus : parler nous de vos études ?
J’ai commencé mes études à Kindia où j’ai fais le
CP1. Entre temps mon père a été muté à Mali Yembéring j’ai fais de la première
à la septième année sur place. Après
cela mon père a été de nouveau muté a Conakry
où je continué les études de la 8eme à la terminale. J’ai fréquenté
entre autre le collège de Yimbaya celui
de Bonfi et j’ai fait une partie du
lycée à Lanséboundji. Par après j’ai fais
un concours pour l’enseignement professionnel et je mes suis retrouvé à l’ENI
de Kindia j’ai fais une formation d’institutrice. Ensuite j’ai enseigné pendant
des années avant de m’atteler à d’autres choses.
Quelles sont
vos activités ?
J’en ai plein. D’abord j’ai commencé par être enseignante
et j’ai allié cette fonction avec le
commerce. Je sais faire la teinture, tricoter les habits des enfants, les
nattes de tables. Vous savez quand on
étudiait, il fallait faire la perliculture.
Il y avait un jour qui était réservé à chaque promotion pour aller dans les
centres de formations féminines apprendre un métier. Donc c’est dans ça que
j’ai appris à tricoter. Je me débrouille un peu et aussi je suis avec la
fédération des parents d’élèves dont je suis la présidente.
Comment menez-
vous votre vie au foyer ?
Entant que femme mariée, aujourd’hui je ne suis pas
tellement de difficultés pour mener mes activités. La chance que j’ai eue, mon
mari est intellectuel. D’ailleurs c’est lui qui m’a beaucoup aidé pour
finaliser mes études. Dans tout ce que je fais aujourd’hui, il a été vraiment d’une
grande partie pour la réussite. Sachez que je n’habite pas à Conakry, j’ai ma
famille à Kindia et c’est des grandes difficultés. Je viens, je travaille
pendant les jours ouvrables et les week-ends je retourne pour aller voir mes
enfants. S’il n’y a pas assez d’activités à faire au niveau du bureau de la
FEGUIPAE on se distribue les activités. Je
donne à chacun ce qu’il doit faire.
Nous ne pouvons pas travailler à la fédération 7 jours sur 7 au niveau de
notre bureau parce que c’est des fonctionnaires qui sont réunis là. C’est du volontariat ce n’est pas un service
administratif, il n’y a pas de salaire. C’est un engagement moral.
Rencontrez-vous
des difficultés au cours de vos différentes activités?
Oui pleinement ! Ce n’est pas facile c’est comme toute autre
activité, il y a plein de problèmes dans le milieu scolaire en Guinée. Nos
partenaires c’est l’administration scolaire, les enseignants, le département de
l’éducation.
Nos collaborateurs c’est qui ? C’est les APEAE (associations des parents d’élèves et amis de
l’école) que vous rencontrez dans les
écoles. Il n’est pas aisé de travailler avec certains qui n’ont pas une
formation requise pour piloter une structure dans les écoles.
Nous avons aussi des difficultés financières. Dans les
conditions normales, on ne devrait pas aller dans les écoles demander de
l’argent pour le fonctionnement de notre bureau. Dans les autres pays au moins
l’Etat octroi un petit budget pour les fédérations
pour leurs fonctionnements. Mais en
Guinée ça n’a pas été le cas encore comme en
Côte d’Ivoire, au Sénégal ou en France.
Quel regard
portez-vous sur les femmes ?
Dès fois quand je vois certaines femmes je les admire
mais il y en a d’autres quand je les vois ça me rend malade. Lorsque je vois une femme qui est à la maison qui
attend toujours qu’on lui donne tout, ce
n’est pas possible. Il n’y a pas cet homme aujourd’hui qui peut rendre heureuse
sa femme à 100%. Il faut se battre pour
gagner c’est ce qui fait le bonheur du mari. La femme aussi doit apprendre à
chercher pour elle-même. La dignité c’est dans le comportement qu’on la trouve, mais dans la pauvrette on n’a pas de dignité.
Je demande aux filles qui sont dans la rue
d’accepter d’aller à l’école car on dit aujourd’hui que l’école n’est pas la
solution. Je suis d’accord mais c’est un
début de solution. Il faut que les filles acceptent de se former et abandonner
la paresse.
Interview
réalisé par Oumou Bah
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