mercredi 5 décembre 2012

Femme Modèle



Mme Camara Adama Sow présidente de la fédération guinéenne des parents d’élèves, étudiants et amis de l’école (FEGUIPAE)
« L’école n’est pas la solution mais c’est un des moyens de résoudre la solution. »
La Plume plus : parler nous de vos études ?
J’ai commencé mes études à Kindia où j’ai fais le CP1. Entre temps mon père a été muté à Mali Yembéring j’ai fais de la première à la septième  année sur place. Après cela mon père a été de nouveau muté a Conakry  où je continué les études de la 8eme à la terminale. J’ai fréquenté entre autre le  collège de Yimbaya celui de  Bonfi et j’ai fait une partie du lycée à Lanséboundji. Par après  j’ai fais un concours pour l’enseignement professionnel et je mes suis retrouvé à l’ENI de Kindia j’ai fais une formation d’institutrice. Ensuite j’ai enseigné pendant des années avant  de m’atteler à  d’autres choses.
Quelles sont vos activités ?
J’en ai plein. D’abord j’ai commencé par être enseignante  et j’ai allié cette fonction avec le commerce. Je sais faire la teinture, tricoter les habits des enfants, les nattes de tables. Vous savez  quand on étudiait,  il fallait faire la perliculture. Il y avait un jour qui était réservé à chaque promotion pour aller dans les centres de formations féminines apprendre un métier. Donc c’est dans ça que j’ai appris à tricoter. Je me débrouille un peu et aussi je suis avec la fédération des parents d’élèves dont je suis la présidente.
Comment menez- vous votre vie au foyer ?
Entant que femme mariée, aujourd’hui je ne suis pas tellement de difficultés pour mener mes activités. La chance que j’ai eue, mon mari est intellectuel. D’ailleurs c’est lui qui m’a beaucoup aidé pour finaliser mes études. Dans tout ce que je fais aujourd’hui, il a été vraiment d’une grande partie pour la réussite. Sachez que je n’habite pas à Conakry, j’ai ma famille à Kindia et c’est des grandes difficultés. Je viens, je travaille pendant les jours ouvrables et les week-ends je retourne pour aller voir mes enfants. S’il n’y a pas assez d’activités à faire au niveau du bureau de la FEGUIPAE on se distribue les activités.  Je donne à chacun ce qu’il doit faire.
Nous ne pouvons pas travailler  à la fédération 7 jours sur 7 au niveau de notre bureau parce que c’est des fonctionnaires qui sont réunis là.  C’est du volontariat ce n’est pas un service administratif, il n’y a pas de salaire. C’est un engagement moral.
Rencontrez-vous des difficultés au cours de vos différentes  activités?
Oui pleinement !  Ce n’est pas facile c’est comme toute autre activité, il y a plein de problèmes dans le milieu scolaire en Guinée. Nos partenaires c’est l’administration scolaire, les enseignants, le département de l’éducation.
Nos collaborateurs c’est qui ? C’est les APEAE  (associations des parents d’élèves et amis de l’école) que vous rencontrez  dans les écoles. Il n’est pas aisé de travailler avec certains qui n’ont pas une formation requise pour piloter une structure dans les écoles.
Nous avons aussi des difficultés financières. Dans les conditions normales, on ne devrait pas aller dans les écoles demander de l’argent pour le fonctionnement de notre bureau. Dans les autres pays au moins l’Etat  octroi un petit budget pour les fédérations pour leurs fonctionnements.  Mais en Guinée ça n’a pas été le cas encore comme en  Côte d’Ivoire, au Sénégal ou en France.
Quel regard portez-vous sur les femmes ?
Dès fois quand je vois certaines femmes je les admire mais il y en a d’autres quand je les vois ça me rend malade. Lorsque  je vois une femme qui est à la maison qui attend toujours qu’on lui donne tout,  ce n’est pas possible. Il n’y a pas cet homme aujourd’hui qui peut rendre heureuse sa femme à 100%.  Il faut se battre pour gagner c’est ce qui fait le bonheur du mari. La femme aussi doit apprendre à chercher pour elle-même. La dignité c’est dans le  comportement qu’on la trouve,  mais dans la pauvrette on n’a pas de dignité.
Je demande aux filles qui sont dans la rue d’accepter d’aller à l’école car on dit aujourd’hui que l’école n’est pas la solution.  Je suis d’accord mais c’est un début de solution. Il faut que les filles acceptent de se former et abandonner la paresse.
Interview réalisé par  Oumou Bah     

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