C’est un important discours de quinze minutes que le ministre des
affaires étrangères et des guinéens de l’étranger a livré le jeudi soir
27 septembre 2012 à la tribune de la 67ème session de l’assemblée
générale des Nations Unies, à New York.
Après avoir salué la
présidence serbe de cette assemblée et exprimé la haute appréciation du
gouvernement guinéen pour le dynamisme du secrétaire général de l’ONU,
le chef de la diplomatie guinéenne a replacé le thème de cette rencontre
planétaire dans son véritable contexte, celui du règlement pacifique
des différends internationaux. Un principe, dit-il, indispensable pour
le maintien de la paix et de la sécurité internationales à un moment où
des conflits intra-étatiques dans certaines régions du monde se
traduisent par l’instabilité politique, l’insécurité généralisée, des
tragédies humaines, avec pour corolaire des crises économiques, sociales
et environnementales.
C’est pourquoi Dr Edouard Edouard Niankoye
Lama a mis l’accent sur l’adoption des stratégies durables de
prévention, la concertation et la médiation internationale pour mettre
fin aux violences. Dans ce cadre, affirme le chef de la diplomatie
guinéenne, « la délégation guinéenne encourage le déploiement rapide de
médiateurs accompagnés d’experts » et appuie le rôle des femmes dans ce
processus.
Réitérant le soutien de la Guinée aux initiatives de
la CEDEAO et de l’Union Africaine pour la résolution de la crise au
Mali, le ministre Lama a dit que la Guinée fait sienne la requête
malienne au Conseil de Sécurité pour le déploiement urgent d’une force
internationale en faveur de la restauration de l’intégrité territoriale
de ce pays voisin.
De la situation des grands lacs avec le
conflit dans l’Est de la RDC, à la corne de l’Afrique pour la Somalie,
en passant par Bissau et la Syrie ; le chef de la délégation guinéenne a
évoqué les différentes zones de tension soit pour en appeler à une
stabilité, soit pour saluer les récents progrès pour la paix comme à
Mogadiscio, ou entre les deux frères ennemis du Soudan et du Sud Soudan.
Les questions de développement durable, la coopération sud/sud et
triangulaire, l’insuffisance de l’aide publique au développement et les
OMD sont au tant d’autres sujets majeurs pour lesquels le ministre des
affaires étrangères a réaffirmé les positions guinéennes pour une
solidarité internationale envers l’Afrique.
Abordant les
questions liées à l’actualité nationale guinéenne, Edouard Niankoye Lama
a brossé, à l’attention des membres de la 67ème session de l’assemblée
générale de l’ONU, un tableau succinct des performances de la troisième
République depuis l’élection du Professeur Alpha Condé. Que ce soient
les avancées de la reforme du secteur de la sécurité qui a permis la
mise à la retraite de 4 mille soldats avec l’assistance des Nations
Unies, processus que les autorités de Conakry veulent, selon-lui,
étendre aux secteurs de la police et de la justice ; que ce soit la
recomposition paritaire de la CENI en prévision des législatives de la
fin d’année, ou alors la lutte contre les déséquilibres
macro-économiques, l’achèvement de l’initiative PPTE, la crédibilisation
de l’Etat guinéen face à ses créanciers, l’orateur n’a rien occulté.
Bien que conscient d’importants autres défis à relever, le chef de la
diplomatie guinéenne a affiché à la face du monde la détermination des
nouvelles autorités de notre pays à hisser la Guinée au rang des
économies émergeantes sur la base de l’exploitation rationnelle de nos
ressources naturelles. Docteur Edouard Niankoye Lama a achevé son
allocution en réitérant l’appui ferme de la Guinée aux efforts de
reforme de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité des Nations
Unies. Nous y reviendrons.
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